Boxes de ponts comme protection contre les inondations
Construction d’une autoroute dans le sultanat d’Oman
Coffrage universel Treillis/GE avec chariot de déplacement comme coffrage de pontsUne réalité surprenante est le fait que la plupart des personnes trouvant la mort dans les régions désertiques ne meurent pas de soif, mais par noyade ! Pendant que le soleil frappe d’un ciel sans nuages, il se peut qu’au lointain - sans que l’on puisse s’en rendre un compte - une pluie diluvienne tombe en montagne. Les oueds parfois desséchés depuis des années voire des décennies avec leur berges abruptes, que l’on nomme ici « wadis », furent depuis toujours une voie de communication préférée, car plus confortable que le désert aride. Il peut être trop tard lorsque l’on se voit confronté au surgissement d’un mur d’eau.
Şuḩār (Oman)
Un développement économique est uniquement possible lorsque l’infrastructure le permet. C’est pour cette raison qu’une autoroute à plusieurs voies doit être construite pour relier les deux villes les plus importantes du sultanat d’Oman, la capitale Mascate à Şuḩār, toutes deux situées au nord-est du pays au bord du golfe d’Oman et distantes de 300 km.
La construction prend son départ à Şuḩār et se dirige vers le sud-est. A de nombreux endroits, la future autoroute traversera directement à l’endroit le plus large des cônes de déjection parfois larges de plusieurs kilomètres provenant des « wadis » descendant de la montagne. Ceux-ci représentent le défi proprement dit pour les entreprises devant réaliser la construction. La nature du terrain n’est pas uniforme, l’on ne connaît également pas le cours futur, tant au niveau temporel que local, des torrents ainsi que leur force; ceci ne peut être saisi qu’au niveau statistique. Il est typique pour de tels torrents transportant des charges de matières les plus diverses: à savoir d’immenses blocs de pierre jusqu’au sable fin et tout ce que l’on peut encore trouver dans le « wadis » - en dépendance de l’énergie hydraulique, celle-ci est la plus élevée à proximité de la montagne et la plus faible dans le cône de déjection. Dans les cônes de déjection, l’on rencontrera plusieurs « wadis » l’un à côté de l’autre, voire jusqu’à une douzaine.
Organisation
Un chantier typique a une longueur de 2 à 3 kilomètres et nécessite jusqu’à 1.400 travailleurs, ceux-ci sont hébergés dans leurs propres camps. L’on travaille 24 heures sur 24 en deux équipes de 12 heures. En raison des températures de jour élevées, l’on bétonnera le plus souvent la nuit.
Travaux de bétonnage
Des routes inondées représentent un danger. L’ensemble de la voie de circulation au-dessus des « wadis » sera surélevée de plusieurs mètres. La sous-construction se compose de tunnels de passage disposés parallèlement qui seront en béton coulé sur place, de manière à ce que l’écoulement soit garanti à chaque endroit.
Base de l’ouvrage sont des radiers longues de 36,0 mètres en béton coulé sur place dont d’innombrables se trouvent côte-à-côte, formant ainsi la base. Des fondations de voile légèrement surélevées se trouveront le long du « wadis », à angle droit par rapport au sens de circulation, auxquelles conduisent des deux côtés de légères rampes, de manière à former des profils en U plats. De cette manière, le flux principal reste au milieu du profil et une sédimentation latérale non souhaitée de matières entraînées et de détritus est évitée.
Des équipes travaillent parallèlement sur plusieurs chantiers pour réaliser les soi-disant « Box-Culverts ». « Box-Culverts » sont des bacs en béton pour voies de circulation et sont peu impressionnants, mais sont cependant utilisés partout dans le monde; plusieurs boxes placés les uns derrière les autres donnent un canal couvert; plusieurs boxes placés les uns à côté des autres et la voie de circulation érigée au-dessus donnent un remblai carrossable formé de tunnels ouverts des deux côtés. Les boxes peuvent être réalisés sur place ou être commandés comme éléments préfabriqués en béton. L’entreprise exécutant les travaux, les Ets NCC Limited (Hyderabad, Inde) décida de réaliser les exemplaires directement en béton coulé sur place.
Quatre chariots de coffrage situés côte-à-côte forment la face frontale de ce passage. En premier plan, tracé d’une voie de chantier de la gauche vers la droite. L’autoroute passera par-dessus les « Box-Culverts » également de la gauche vers la droite.
Travaux de coffrage
Il est plus effectif dans le cas d’une quantité limitée de coffrage de coffrer les boxes non pas les uns derrière les autres, mais d’abord les uns à coté des autres, car dans ce cas il n’y a que deux voiles extérieurs mais plusieurs voiles intérieurs.
Les plans de coffrage et la manière de procéder ont été élaborés par PASCHAL-Werk G. Maier GmbH (Steinach, Allemagne).
PASCHAL Form Work (India) Pvt. Ltd. (Hyderabad, Inde) ont fourni un chariot de coffrage qui présenta pour un cycle de coffrage d’une longueur de 12,00 mètres, 2,00 mètres de hauteur (déduction faite des déclivités) et 3,00 mètres de largeur une surface de coffrage de 80 m² pour 12,50 mètres de longueur, extrémité en porte-à-faux comprise. Quatre de ces chariots ont été placés côte-à-côte. Le système de coffrage mis en œuvre pour les voiles et la dalle (respectivement d’une épaisseur de 20 cm) fut le coffrage universel Treillis/GE.
Typique pour les « Box-Culverts » est également que les déclivités à la dalle sont inversées à celles au sol. C’est ici que l’on a intégré les éléments de décoffrage en acier: ceux-ci sont indispensables à la face intérieure de corps de bâtiments étroits pour les éléments de coffrage « encastrés » dans le béton, dans le cas contraire le coffrage ne pourrait pas être retiré. Les éléments de décoffrage avec des déclivités bien définies sont des fabrications spéciales qui ont été réalisées uniquement à cet effet par PASCHAL Concrete Forms Co. W.L.L. (Manama, Bahreïn).
Pour chaque cycle, le coffrage a été replié et tous les quatre chariots ont simplement été poussés dans la direction prédéfinie et de nouveau mis en place parallèlement.
Les trois cycles sur 36 mètres de longueur de la sous-construction de l’autoroute ont été réalisés avec une sécurité bien au-delà de la moyenne, confortablement et rapidement.
Chariot de coffrage : composé d’un échaudage-étai léger, déplaçable et d’éléments de coffrage Treillis (rouge-orange) d’une longueur totale de 12,50 mètres. Aux déclivités, on reconnaît les éléments de décoffrage (rouge moyen).
Vue d'ensemble
La réalisation des 300 km d’autoroute va encore durer des années. D’autres possibilités nécessitant la mise en œuvre des chariots de coffrage se présenteront jusque là.
La coopération des différents sites PASCHAL a pu faire preuve de son efficacité.
Coffrage universel Treillis/GE
Le coffrage universel Treillis/GE compte mondialement parmi les systèmes de coffrage les plus répandus et ayant le plus grand succès.
Il est le système de coffrage le plus polyvalent en raison de son choix remarquable de hauteurs et largeurs d’éléments différentes. Par exemple, il existe pour la hauteur d’élément de 125 cm, les largeurs 100, 75, 60, 50, 45, 43, 40, 37, 35, 33, 30, 25, 24, 20, 15, 12 et 10 cm, ainsi que des éléments de compensation de 6, 5, 4, 3, 2 et 1 cm. Le coffrage peut donc être adapté au centimètre près à l’architecture exigée. Des compensations de dimensions onéreuses par le chantier ne sont plus nécessaires, ce qui représente une économie de temps, de matériel et d’effort. Les éléments en position horizontale ou verticale sont sans problèmes compatibles entre eux. De nombreux accessoires (angles orientables, connexions d’angle, etc.) complètent utilement la gamme.
Les éléments disposent d’une capacité d’absorption de pression de béton frais de 35 kN/m², ce qui absolument suffisant dans la plupart des applications: les éléments GE pour grandes surfaces absorbent jusqu’à 60 kN/m².
Le logiciel de planification du coffrage, PASCHAL-PLAN light fonctionne sur chaque PC, est disponible dans de nombreuses langues et compte parmi les programmes les mieux étudiés du marché. Il est fourni par PLANITEC (Steinach, Allemagne).
En Europe centrale, le Treillis trouve ses applications principalement pour les fondations, les chantiers ne disposant pas de grue, puits, cages d’escalier, tracés polygonales, poteaux, poutres et éléments préfabriqués en béton, ainsi que partout où des systèmes de coffrage habituels sont trop grossiers, par exemple des éléments de construction disposant de gradins fins ou angulaires, etc. Dans la plupart des autres pays du monde, il trouve ses applications comme coffrage de voile avantageux, habituel mis en œuvre pour la construction d’installations technologiques, industrielle et d’habitations; des gratte-ciel ont déjà été construits avec le coffrage Treillis.
Le coffrage Treillis dispose d’une structure épaisse de 15 mm en contreplaqué 11 plis de bouleau de Finlande clouable, issu de cultures forestières renouvelables. L’encadrement est un cadre est en treillis d’acier robuste et de haute qualité, facile à nettoyer tout en restant également facile à réparer.
Il n’est cependant pas inhabituel que le coffrage Treillis après 25 ans et des milliers d’utilisations sur les chantiers – ainsi qu’une rénovation occasionnelle – se trouve encore toujours en service. L’investissement en un produit de marque a été bien plus que profitable pour cette entreprise.
